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Lieux Historique

Saint-Louis-de-Kent compte une dizaine de lieux patrimoniaux répertoriés dans le  Répertoire des lieux patrimoniaux du Nouveau-Brunswick, une base de données permettant de faire une recherche sur les lieux historiques provinciaux et locaux désignés de la province. Le répertoire est disponible en ligne au www.rhp-rlp.gnb.ca

Magasin général Bordage (également appelé Épicerie Saint-Louis)

10520, rue Principale
Valeur patrimoniale : La valeur patrimoniale du Magasin général Bordage, à titre de lieu patrimonial d’importance locale, découle de son utilisation en tant que magasin général pendant plus de trois générations.

Auguste-J. Bordage s’est porté acquéreur de ce magasin général en 1902, ou possiblement 1903, l’ayant acheté de monsieur Urbain Babineau.  Celui-ci avait ouvert le magasin en 1882.  Il l’a légué à son fils Edmond. Ce magasin général a desservi la population environnante de 1882 à 1979, soit pendant plus de 70 ans. Il a aussi abrité une succursale de la Banque Provinciale du Canada de 1920 à 1973.


La valeur patrimoniale du Magasin général Bordage vient aussi de l’importance de ses anciens propriétaires qui se sont démarqués sur les plans sociopolitiques régional et provincial. Le constructeur du magasin, Auguste J. Bordage a été député provincial à l’Assemblée législative à Fredericton pendant 27 années consécutives, de 1917 à 1944. Son fils Edmond Bordage a été le premier maire du village de Saint-Louis-de-Kent et il a occupé ses fonctions à la mairie de 1966 à 1971.
 

 

L’emplacement de l’ancienne beurrerie

10 575, rue Principale
Date de construction : 1892
Description du lieu historique : Le site de l'ancienne beurrerie est constitué d'un terrain,
une roue à eau et des vestiges d'un ancien quai et d'anciennes scieries, sur la rive sud de la rivière Kouchibouguacis, plus précisément le 10 575, rue Principale.
Valeur patrimoniale : La valeur patrimoniale de l’emplacement de l’ancienne beurrerie à titre de lieu patrimonial d’importance locale réside dans le fait que dans le passé une beurrerie était en production à cet endroit. La beurrerie de Saint-Louis-de-Kent a été la première en son genre au Nouveau-Brunswick. Elle a été construite par Pierre-L. Richard en 1892. Il s’y produisait un beurre de première qualité qui était distribué à l’échelle nationale et à l’échelle internationale. Cette beurrerie s’est distinguée lors de plusieurs expositions et concours dont le World Columbian Exposition de Chicago, exposition universelle de 1893.

La valeur patrimoniale de l’emplacement de l’ancienne beurrerie de Saint-Louis-de-Kent vient aussi du fait qu’il témoigne du lieu de naissance de plusieurs industries dans ce coin du village. Au cours des années 1887 à 1969, cet emplacement a été celui d’une variété d’entreprises telles que la beurrerie, des scieries, une filature de laine, un chantier de construction navale et un magasin. Il y avait aussi un quai grâce auquel s’effectuait le transport d’une marchandise diversifiée. Ce lieu pourrait également abriter des ressources archéologiques valables à cause des industries qui se sont trouvées ici.

 

Ancienne Gare 

10 617, rue Principale
Description du lieu historique : L’Ancienne Gare est un bâtiment en bois d’un étage et demi construit vers 1885.
Valeur patrimoniale : La valeur patrimoniale de l’Ancienne Gare à titre de lieu patrimonial d’intérêt local découle de l’utilisation d’origine du bâtiment. Le bâtiment a été la gare de Saint-Louis-de-Kent de 1885 à 1900. Durant cette période, le chemin de fer Kent Northern Railway reliait ce village à celui de Richibucto. Le bâtiment a retenu certains des éléments extérieurs et intérieurs originaux du temps de son utilisation comme une gare.

La valeur patrimoniale de ce lieu vient aussi du fait qu’il témoigne d’une pratique courante du début de l’établissement du village jusqu’à la fin du 20e siècle. Cette pratique consiste à déménager un bâtiment non utilisé pour lui attribuer une nouvelle fonction. Lorsque la gare a été abandonnée, le bâtiment a été déménagé sur la glace de la rivière par des chevaux qui l’ont tiré pour le transporter à son présent site. Ses utilisations ont dès lors été variées.
 

 

Réplique de la grotte de Lourdes et le calvaire

Ce lieu est un endroit de pèlerinage dédié à la patronne du peuple acadien situé sur la pente de la rive sud de la rivière Kouchibouguacis.
1878 – Érection de la grotte par les paroissiens sous la direction de Mgr Marcel-François Richard. La statue de la Vierge : don de Mgr De Ségur de Paris.
La source existe aussi depuis cent ans.
1882 – Érection du calvaire. Hommage à Mgr Marcel-François Richard et à tous les curés et vicaires qui ont contribué à l’entretien et à l’amélioration des lieux bénis.
Valeur patrimoniale : La Grotte et le Calvaire sont, depuis 1878 et 1882 respectivement, un endroit de pèlerinage à la Vierge Marie, patronne du peuple acadien. Tous les ans, à des occasions telles que la fête-Dieu en juin, la fête de Sainte Anne le 26 juillet et la fête de l’Assomption le 15 août, une procession ou une messe a lieu près de la grotte.

Nichés à flanc de colline en surplomb sur la rivière et entourés de forêt acadienne mature, la grotte et le calvaire présentent un agencement de monuments, de statues d’origine et de murs en pierre. Cet endroit a été choisi pour procéder à la levée du drapeau acadien lors du premier congrès mondial acadien en 1994 et où s’étaient assemblées 3 000 personnes dont de nombreux dignitaires. Le drapeau acadien flotte sur le quai près de la grotte depuis ce temps.
 

 

Maison de Cyriac Brideau (abrite maintenant la Pizza 5 Étoiles) 

10 542, rue Principal
Date de construction : 1904 à 1905
Description du lieu historique : La maison Brideau est une résidence de style vernaculaire en planche à clin de deux étages.
Valeur patrimoniale : La valeur patrimoniale de la maison Brideau à titre de lieu patrimonial local vient de l’importance d’un de ses anciens occupants, Cyriaque Daigle. M. Daigle est reconnu en tant que premier historien du village pour avoir écrit « Histoire de Saint-Louis-de-Kent » en 1948, au moment où il demeurait chez son neveu Cyriac Brideau, propriétaire de la maison à cette époque. Cyriaque Daigle était agronome et expert en industrie laitière. Il a créé le « Cercle d’œufs », une coopérative d’œufs de ferme, la première du genre au Nouveau-Brunswick, en 1914. De plus, on reconnaît Cyriaque Daigle pour sa carrière militaire. Il a été colonel du Bataillon acadien durant la Première Guerre mondiale.

La maison Brideau est également reconnue pour son architecture qui représente un type de charpente du début du 20e siècle et de son emplacement dominant au centre du village. Cette maison de deux étages, construite en 1904-1905 par Augustin Brideau, illustre bien le modèle vernaculaire inspiré du Four Square américain et répandu un peu partout dans les villages du Nouveau-Brunswick. Selon la pratique courante en ce qui a trait à ce type de structure, la forme cubique du carré d’origine a été agrandie par l’ajout d’un second volume aux proportions quasi identiques afin de répondre à des besoins grandissants.
 


Les grands pique-niques

Situés au coin de la rue Principale et du chemin du Cap
Valeur patrimoniale : La valeur du site vient de son lien avec les grands pique-niques qui avaient lieu là chaque année, du milieu du 19e siècle – vers les années 1870 - jusqu'au milieu du 20e siècle. Les grands pique-niques communautaires de l'époque ont été parmi les premiers rassemblements des gens des environs et le but était d’aviver l'esprit communautaire, d’échanger entre paroissiens, d’offrir des activités de loisir et d’amasser des fonds.
 

 

Berceau du drapeau acadien

Situé au coin de la rue Principale et du chemin Côté Nord
Description du lieu historique : Le lieu qui est reconnu comme « Le berceau du drapeau acadien » se situe à l'emplacement de la première église de Saint-Louis-de-Kent et du premier presbytère, au coin de la rue Principale (route 134) et du chemin Côté Nord. Il comprend un terrain avec des monuments.
Valeur patrimoniale : La valeur patrimoniale du lieu vient de son lien avec Mgr Marcel-François Richard et l'Acadie toute entière. Mgr Richard, qu'on reconnaît être le plus grand nationaliste acadien du 19e siècle et défenseur des droits des Acadiens, a joué un rôle important dans la sauvegarde et l'épanouissement de la langue française et de la culture acadienne dans toute l'Acadie. Il est né à Saint-Louis-de-Kent en 1847 (mort en 1915). Il est allé à l'école du village et est parti quelques années à l’extérieur poursuivre ses études. Il est revenu dans sa paroisse natale en 1879 à titre de vicaire et en a été nommé curé l’année suivante. Il a veillé à la construction de 14 églises, de deux couvents, de trois presbytères, d'un monastère et d'une cinquantaine d'écoles. Il habitait Saint-Louis-de-Kent lorsqu'il a participé aux Conventions nationales des Acadiens. À la première, à Memramcook en 1881, il a proposé que le 15 août soit le jour de la fête nationale des Acadiens. À la deuxième, à Miscouche en 1884, il a proposé le drapeau acadien tel qu'on le connaît aujourd'hui. Mgr Richard a demandé à Marie Babineau de la paroisse de Saint-Louis-de-Kent de confectionner le premier drapeau acadien. Lors de cette même convention, Mgr Richard a proposé que l'Ave Maris Stella soit l’hymne national acadien. Le titre de personnage historique national a été décerné à Mgr Richard en septembre 2005.

Le site comprend aussi des ressources archéologiques potentielles qui pourraient permettre d'en apprendre davantage au sujet de l'ancienne église et du premier presbytère de Saint-Louis-de-Kent.
 

 

Le site du Collège Saint-Louis

Description du lieu historique : Le site du Collège Saint-Louis est un terrain gazonné avec des dépressions qui représentent l'ancien emplacement de bâtiments sur le site. Il se situe au 8, chemin Côté Nord, dans le village de Saint-Louis-de-Kent.
Valeur patrimoniale : La valeur principale du site du Collège Saint-Louis vient de son lien avec l'Académie Saint-Louis construite en 1874 et qui allait par la suite devenir le Collège Saint-Louis de 1876 à 1882. On y enseignait le cours commercial et le cours classique. Le collège accueillait des élèves de partout aux Maritimes, de même que du Québec et des États-Unis. Le fondateur de ces établissements est Mgr Marcel-François Richard, personnage d’importance historique nationale. Les dépressions dans le terrain montrent l'emplacement de ces anciens bâtiments.

Le lieu a aussi de la valeur du fait de son rapport avec la ligne télégraphique entre Québec et Halifax. De 1879 à 1882, Antoine Comeau a travaillé en tant que télégraphiste dans un bureau d'un des anciens bâtiments du site. Il a joué un rôle intégral par rapport aux communications interprovinciales en servant du relais pour des messages entre les villes du Québec et Halifax.

Le site du Collège Saint-Louis a également de la valeur dans les ressources archéologiques qui n'ont pas encore été découvertes. Ces ressources pourraient offrir des connaissances au sujet du Collège Saint-Louis et d’autres travaux de Mgr Marcel-François Richard.
 

  

Le couvent des sœurs de la Congrégation Notre-Dame

Description du lieu historique : Le couvent des sœurs de la Congrégation Notre-Dame est un édifice rectangulaire moderne de deux étages en brique jaune. Il est situé sur la rue Soleil-Couchant à Saint-Louis-de-Kent.

Valeur patrimoniale : Le couvent des sœurs de la Congrégation Notre-Dame est désigné lieu patrimonial local pour son architecture et pour souligner le rôle des religieuses dans la communauté.

Cet édifice rectangulaire de deux étages est un bon exemple d'architecture institutionnelle moderne des années 1960. Construit en 1964, ce bâtiment exhibe des caractéristiques qui reflètent une tendance d'architecture institutionnelle et commerciale, pendant cette période à travers le Nouveau-Brunswick, qui utilisait la brique jaune, peu d'ornementation et les rythmes de fenêtrage linéaires.

Le couvent des sœurs de la Congrégation Notre-Dame est reconnu pour l’importance des religieuses dans l’enseignement du français et de la religion. C’est sur l’invitation de Mgr. Marcel-François Richard (1847-1915) que la Congrégation Notre-Dame s’est installée à Saint-Louis-de-Kent en 1874 afin de fournir un enseignement de qualité aux jeunes filles de la région. Ce couvent est le troisième couvent de la congrégation qui fut construit dans le village et il est surtout utilisé comme résidence pour les religieuses.

On attribue aussi à ce lieu une valeur patrimoniale qui démontre la contribution des sœurs de la Congrégation Notre-Dame dans une vaste gamme de sociétés et de mouvements qui y ont vu le jour. On peut mentionner les sociétés des Saints-Anges Gardiens, du Saint-Enfant-Jésus et des Enfants de Marie. Il y eut aussi les mouvements suivants : la Croisade Eucharistique, la Jeunesse en marche, la Jeunesse Étudiante Catholique, le Cercle Sainte-Jeanne d’Arc, le Cercle Missionnaire, les Guides, les Jeannettes et les Joyeux Copains.
 

 

La forge

Description du lieu historique : La forge est un parc public situé au coin de la rue Principale et du chemin Côté Nord à Saint-Louis-de-Kent. Le site est connu actuellement comme « Le parc des forgerons ».
Valeur patrimoniale : La forge est désignée lieu patrimonial local pour l’importance à vouloir signaler l’endroit où les dernières forges du village étaient installées.

La forge est reconnue pour son lien avec plusieurs industries qui ont vu le jour dans la communauté. Tous les métiers pratiqués avaient besoin de faire appel, un jour ou l'autre, aux services du forgeron. Que ce soit le fermier qui devait faire ferrer les chevaux ou réparer des instruments agricoles, le pêcheur qui avait besoin d'une ancre ou des mailles de chaîne pour son bateau, le bûcheron qui devait se construire une traîne à billots ou une machine pour charger les billots, c'était le forgeron qui pouvait reproduire ou inventer le morceau désiré à partir d'une simple tige ou morceau de fer. Son emplacement stratégique à proximité au pont à l'entrée du village, à la rue Principale et aux terres agricoles a permis une accessibilité pour tous ceux dans la région ayant besoin des services du forgeron. Il existe un potentiel de ressources archéologiques reliées à l'histoire d'entreprises de forgeron qui existaient sur le site depuis le début du XXe siècle.

La valeur patrimoniale de La forge est également reliée au côté social du métier. Tout le voisinage s'arrêtait de temps à autres à la forge pour prendre des nouvelles et en donner. Les gens de métiers jasaient entre eux en attendant que leurs outils ou appareillages soient prêts, alors que d'autres s'y arrêtaient tout simplement pour discuter avec ceux qui attendaient. Les enfants, après les heures de classe, s'y attardaient, surtout quand un cheval était en train de se faire ferrer les sabots.

Aujourd’hui, le site sert comme « Le parc des forgerons », un parc commémoratif qui évoque dans le souvenir des villageois l'importance de la présence ancienne du métier de forgeron au sein du village.

 

Saint-Louis-de-Kent points d'intérêt locaux :